Shoot film

Le numérique a d'innombrables qualités. J'adore travailler avec mon Canon EOS 5Ds. Une définition à couper le souffle. Une réactivité incroyable. Couplé à des objectifs ultra lumineux et à des éclairages de studio, cet appareil offre des possibilités infinies et il ne suffira pas d'une vie pour les explorer.

Mais j'ai toujours un plaisir particulier lorsque je photographie avec un vieux moyen format argentique. Depuis mes premières images d'adolescent (d'ennuyeuses photographies de moto au départ d'un Paris-Dakar à Versailles au milieu des années 80...), je me promène avec des Pentax. Aujourd'hui, mes machines fétiche sont un Pentax 67 (construit l'année de ma naissance) et un Pentax 645ii, d'une génération plus récente (suffisamment en tout cas pour contenir quelques composants électroniques).

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Ces appareils sont des boîtes à lumière magiques. Les quelques images de ce post ont été prises dans la lumière filtrée à travers la fenêtre d'une grange dans les landes, et chez moi.

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Les pellicules sont développées dans le laboratoire argentique de NEGATIF PLUS et scannés par leurs soins.

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L'attente des résultats fait partie du plaisir de l'argentique. Pendant une dizaine de jours, on ne sait pas si le rendu final correspondra à ce que l'on a vu et ressenti au moment du déclenchement. Les mauvaises surprises sont toujours possibles. Problème d'exposition, de vitesse, de mise au point (car l'action de la main asservi à un œil vieillissant est parfois plus imprécise qu'un autofocus ultrasonic) ou de cadrage tant le regard peut se perdre dans la lumière fulgurante qui traverse le viseur du moyen format.

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Mais la plupart du temps, la découverte des images sur l'écran déclenche cet émerveillement que seul l'argentique peut susciter. Douceur des flous, subtilité des transitions de la lumière vers les ombres, finesse du grain...

De quoi plonger le photographe dans le bonheur simple de la fabrique à images.